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Projets de recherche du laboratoire

Exploration du potentiel esthétique et technique des biomatériaux (comment résoudre la question de l'adéquation entre un propos artistique écologique en arts visuels et numériques et les moyens employés pour le mener)?

Activités de recherche :

Création d'une machine sur les plans Libres du 'RepRap filament extruder' servant à récupérer et ré-extruder le filament plastique PLA utilisé (et souvent jeté) dans les imprimantes de l'École des arts visuels et de celles de la Faculté. Ce qui contribuera à en réduire notre consommation.

Réutilisation d'une imprimante 3D désuète pour tester les nouveau filaments existants à base d'algues et tester l'impression 3D à base de barbotine (porcelaine ou argile semi-liquide) qui pourrait être utilisée dans la production de céramique.

Identification et culture de mycélium de sources locales, en vue de leur ré-introduction dans les écosystèmes locaux, comme le Ganoderma lucidum (en remplacement du Reishi proposé commercialement) et l'Omphalotus Illudens pour sa bioluminescence.

Créer une série de tests d'utilisation de différents types de mycélium dans des moules aux formes diverses afin de maîtriser la production de futurs projets utilisant ce matériau.

Participants : Alexandre Castonguay , Danny Glaude, Augustin Binette

Manuel d'utilisation du Mycélium

Manuel de construction d’une brique ou d’un objet en mycélium

Pour construire une brique ou un objet en mycélium, les éléments suivants sont nécessaires:

  • Mycélium. Il est nécessaire d’avoir déjà du Mycélium ayant cultivé un substrat. À Montréal, il est possible d’en trouver dans ces deux magasins :

https://www.champignons-maison.com/

https://www.mycoboutique.com/

Par contre, il est aussi possible de faire son propre mycélium à partir de n’importe quel champignon trouvé en nature. Ce vidéo court est un bon point de départ pour le faire: https://www.youtube.com/watch?v=c6nurN-Hii8

Toutefois, lors des premiers essais d’une construction à base de mycélium, il est recommandé d’utiliser du mycélium dont on est sûr de sa bonne constitution.

  • Substrat: Le substrat est généralement à base de bois ou de déchets d'agriculture. Toutefois, le bois choisi ne doit pas provenir de conifères puisque ceux-ci ont des propriétés antibactériennes qui empêcheront votre mycélium de le coloniser. Du marc de café peut aussi être utilisé, mais le résultat sera moins solide puisque le marc de café est moins robuste qu’un substrat à base de bois. De plus, lors de l’utilisation du marc de café, il sera important de le faire bouillir une bonne quantité de temps puisque celui-ci a plus de chance d’introduire des bactéries ou organismes non voulus qui feront pourrir votre mycélium.
  • Alcool Isopropyl: À toutes les étapes, il est nécessaire de bien désinfecter vos outils et votre lieu de travail pour ainsi minimiser le risque d’introduire des organismes non voulus dans votre culture de mycélium

-Pour commencer, il faut faire bouillir votre substrat pour un minimum de 30 minutes dans de l’eau.

-Suite à cela, vous pouvez vider l’eau et laisser refroidir votre substrat jusqu’à ce qu’il soit à une température de 30-35°. Lors de l’utilisation du marc de café, enlever un maximum d’eau puis qu'autrement votre mélange sera trop humide et pourrait se défaire lors du démoulage.

-Il est important de minimiser le contact du substrat à l’air ambiant lors de cette période de refroidissement pour minimiser encore l’introduction d’organismes non voulus.

-Lors de cette période de refroidissement, vous pouvez mettre en petits morceaux votre bloc de mycélium. Il est recommandé d’essayer de faire des morceaux les plus petits possibles. Le mycélium devrait représenter au minimum 10% du volume total de votre mélange final avec le substrat. Lorsque le substrat est assez refroidi, vous pouvez mélanger le mycélium avec lui. Assurez-vous d’avoir les mains désinfectées encore une fois.

-Une fois le mélange fait, vous pouvez mettre celui-ci dans votre moule. Le moule doit être soit en plastique ou en métal puis qu'autrement, le mycélium pourrait essayer de le coloniser (par exemple avec du bois).

-Si vous voulez que votre moule soit très compact, vous pouvez ajouter du poids, telle une brique par-dessus (en mettant une pellicule de plastique bien sûr). Si votre type de moule ne le permet pas, lorsque vous y introduisez le mélange vous pouvez à l’aide de vos doigts, essayer de compacter le plus possible le mélange pour essayer d’atteindre une certaine intégrité de votre brique/objet

-Une fois le moule rempli, votre mycélium va faire sa première phase de croissance. Il est important de mettre votre moule dans un sac en plastique fermé pour ne pas qu’il y ait d’air entrant/sortant et aussi pour garder l’humidité de votre mélange. De plus, assurez-vous que le mycélium soit exposé au moins de lumière possible

-La première phase prend entre 5 et 14 jours. Une température ambiante de 27° est optimale, mais une plus basse température veut seulement dire que cette première phase prendra plus de temps. Par contre, si vous n’êtes pas sûr que vous avez bien tout désinfecté, une plus basse température peut être une bonne idée puisque cette basse température ralentirait la croissance d’organismes non voulus.

-La première phase est terminée lorsque la surface à de votre mélange qui est visible est totalement blanche et recouverte de mycélium Pour la deuxième phase, vous pouvez donc sortir votre bloc de votre moule pour le mettre dans un sac en plastique fermé pour que les autres côtés du bloc soient aussi colonisés par le mycélium. À cette étape-ci, il n’est pas nécessaire d’utiliser des outils désinfectés.

-Vous pouvez placer votre bloc dans un sac en plastique fermé à l’abri de la lumière pour 5-7 jours, ou jusqu’à ce que les autres côtés aient leur surface recouverte de mycélium.

-Suite à ces deux phases de croissance, votre bloc est prêt à être séché et cuit. Il suffit donc de le placer dans un four entre 60-80°. Le temps peut aller de 2h à beaucoup plus longtemps dépendamment de la grosseur de votre objet. Puisque votre objet est quand même constitué d’une certaine quantité d’eau, il faut s’attendre à ce qu’il rétrécisse un peu de taille.

Plus d’informations peuvent être trouvées sur ce guide: https://biofabforum.org/t/growing-materials-at-home-hard-mycelium-materials-manual/201

Recette pour faire du Kombucha

Pour une portion de 2 litres de Kombucha :

1. Faire bouillir les 2 litres d’eau;

2. Mettre l’eau bouilli dans un bac de la taille désiré;

3. Infuser 4 sachets de thé vert biologique dans les 2 litres d’eau bouilli;

4. Ajouter 1 tasse de sucre dans le thé et brasser;

5. Une fois le thé sucré devenu tiède, ajouter 200ml de vinaigre de cidre de pommes biologique et brasser;

6. Déposer un Scoby (une mère) de Kombucha au mélange;

7. Couvrir le bac de Kombucha à l’aide d’un tissu;

8. Entreposer le bac de Kombucha à la température ambiante et laisser la peau de Kombucha se former;

9. Au besoin, ajouter une portion de thé sucré tiédit.


Nos observations sur le processus pour faire du kombucha :

• Utiliser un bac en plastique de qualité ou en verre, le métal fait brûler le mycélium donc il empêchera votre culture de se développer;

• Insérer la mère du Kombucha (Scoby) dans le thé lorsque celui-ci est tiède. Une trop haute température peut brûler votre mère et donc la tuer;

• La qualité de la mère utilisée pour faire du Kombucha est importante. Une mère trop vieille ou en mauvaise santé ne prendra pas dans votre mélange;

• Introduire une seule mère dans un bac de Kombucha et non deux afin de créer une peau de Kombucha plus uniforme. L’utilisation de deux mères peut engendrer un combat entre les deux, ce qui ne fait qu’affaiblir votre mélange général;

• S’assurer de bien couvrir le bac de Kombucha avec un tissu en entourant ce dernier avec une corde afin d’éviter l’infiltration d’insectes. Un attrape mouche-à-fruit proche pourrait être une bonne idée puisque le liquide très sucré du mélange les attire énormément;

• Le temps pour créer une peau de Kombucha d’une bonne épaisseur peut varier selon la qualité de la mère;

• Conserver la Kombucha à température ambiante en évitant les endroits trop chauds;

• Pour de meilleurs résultats lors du séchage de la peau de Kombucha, attendre que celle-ci atteigne une épaisseur d’au moins 1 centimètre;

• Se laver les mains avant de manipuler la Kombucha;

• Il est important de rincer la Kombucha avant de la faire sécher pour ainsi augmenter sa vitesse de séchage mais aussi pour ne pas qu’elle sèche en restant collante.

• Nous avons fait sécher notre Kombucha sur un moule en plâtre auquel nous avons préalablement appliqué quelques couches de Shellac (gomme-laque) pour diminuer le temps de séchage;

• On peut aussi faire sécher le Kombucha sur un matériau naturel comme le bois, mais éviter de faire sécher le Kombucha sur du métal, car celui-ci réagit mal à ce matériau;

• Une fois la peau de Kombucha séchée, retirez-la délicatement du moule afin de ne pas la déchirer.